MERCI à qui ? à quoi ? pourquoi ?

La vie est une suite de catastrophes évitées. Pour certaines, consciemment, pour d’autres, dans la plus totale ignorance.

Imaginez le nombre de fois où, par instinct, par chance, vous avez évité l’accident. Bien souvent ça tenait à un fil. A un cheveu. A une micro seconde.

J’ai frôlé la mort sur un rafiot entre Tahiti et Moorea sur un Pacifique pas du tout pacifique. Dans un avion de la Garuda entre Jakarta et Singapour, avion dont un des réacteurs avait pris feu 10 minutes après le décollage. Il y a quelques jours, atterrissant à Rangoon sur un avion de la Malaysian Airlines (dont je vérifiais tout le long du vol, qu’il prenait bien la route Kuala Lumpur Rangoon), l’engin se mit à tanguer dangereusement de bâbord à tribord à quelques mètres de la terre ferme. Mon cœur est littéralement sorti de ma poitrine. Et puis sur une moto sans frein dans la pire des descentes vers Mae Jaem en Thaïlande.

Combien d’accidents mortels ou pas, frôlés, évités par chance, par hasard ou grâce à la bienveillance d’un ange gardien ? Who knows ?

Je voyage beaucoup, depuis presque toujours, alors sans doute, je prends plus de risques que celui qui reste chez lui ? Pas sûr du tout. Combien de vies brisées entre le chemin de la maison et celui du travail ?

La vie est précieuse (même ceux qui ont des chiennes de vie, ne veulent pas la quitter). J’ai donc pris la résolution depuis peu de dire MERCI, un mot oublié. Non pas après une chute évitée (mes genoux et chevilles se souviennent de toutes les fois où je suis tombée, à Trengganu, à Hanoï, à Paris, à Kuta.) mais avant de démarrer ma journée. Merci d’avance.

Je ne sais pas à qui je dis merci. A un ? A plusieurs ? à Dieu (lequel ?) aux dieux ? aux étoiles ? aux ancêtres ? ….des milliards de gens y croient dans toute l’Asie.

Alors oui, merci chaque jour. Merci d’avance. Quoi qu’il arrive, je ne suis maître de rien de toute façon. Mais s’il vous plaît, qui que vous soyez, j’aimerai pouvoir aussi vous dire merci – d’avance - pour tous ceux que j’aime.

                                             interdiction d'entrer, zone rouge (merah : rouge)... mais je suis entrée bien sûr                                                  pour m'approcher du monstre volcanique le  SINABUNG