Pourquoi le foulard (tudong) aujourd’hui alors que les femmes ne le portaient pas il y a 40 ans ?
Les choses ne se sont pas faites en un jour, une imposition brutale eut été impossible et probablement rejetée, elle s’est faite plus subrepticement, comme tous les changements.
Fin des années 70, (dommage je ne faisais pas de photos à l’époque), la femme Malaise était considérée comme une des plus belles d’Asie (regard d’hommes). Vêtues de leur « kebaya » (sorte de veste en coton transparent, brodée et près du corps) sur jupe en batik moulante, elles étaient effectivement magnifiques de féminité, sans maniérisme racoleur (genre thaïlandaises de Pattaya).
A l’époque, les Malaises me trouvaient hardies du fait que je ne baissais pas les yeux sous le regard que les hommes Malais portaient sur la blonde Française que j’étais. J’évoluais alors dans les hautes sphères de la politique (époque Mahatir) où les femmes avaient le regard modeste sous la prunelle brûlante.
Qu’ont-elles gagné avec l’imposition du voile (j’en raconterai l’évolution au cours de mes prochains articles) ?
Une fois le corps et la chevelure gommés sous les double voiles et jupes informes, j’ai trouvé que le regard des femmes Malaises se faisaient moins modeste. Pour compenser l’obligation du « tudong » et des robes sac (cacher l’entre-jambe et les cheveux à la luxure des hommes), les femmes se sont tournées vers le maquillage. Souvent excessif. Voyant.
Montrant du doigt des femmes touristes du Moyen Orient, entièrement recouvertes de noir, ne laissant apparaître que le regard, je demandais à des femmes de passage « pensez-vous qu’un jour, vous serez aussi habillées de cette façon ? « Je le crains » m’ont répondu certaines".
PS. En Malaisie les compagnies étrangères privées se sont pliées elles aussi aux diktats des codes vestimentaires musulmans, sous peine de voir leur licence d’exercer révoquée.
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