Une société dirigée par un leader autoritaire et capricieux voit la vie de ses citoyens s’appauvrir et son existence matérielle et affective se dégrader, contaminée par l’hystérie.
Dans un pays comme Lalaland, tout gravite autour du chef en tenue de soie et recouvert d’amulettes, il est le seul sujet dont on doit parler. En bien of course, sinon c’est la prison.
En France, il y a le redressement fiscal pour les récalcitrants, en Lalaland, c’est le « réajustement d’attitude » dans une base militaire.
En Lalaland, les généraux dictateurs ont depuis des décennies, mis le pays à leur botte et l’ont toujours fait au nom d’un principe : celui de la royauté et ils ont fait de Lalaland une Lalature.
Etre au centre de l’attention, telle est la passion secrète du général P. Au nom du roi donc. Il a bon dos le roi. Mais bon, il a accepté ce principe dès l’instant où son frère aîné fut assassiné. Par qui ? Mystère et boule de gomme, sauf que lui, il sait. Et si c’était ça son secret le secret du roi qui ne sourit jamais (Lire l’ouvrage de Paul Handley) Il mourra avec son secret, il est déjà presque mort.
Ça devait être un brave mec à la base, un type un peu faible qui a accepté d’être le pantin des militaires au nom de l’unité de Lalaland et du peuple de Lalaland. Il a endossé les habits d’or et le chapeau pointu qui le place au-dessus de tous ses sujets, alors qu’il aurait probablement préféré continuer jouer de la clarinette et faire de la photo.
Il va mourir, il est déjà presque mort, sans avoir vraiment joui de sa vie d’homme.
On lui a fait endosser le costume du père qui donne tout à ses enfants, jusqu’à cette petite goutte de sueur qui tombe de son nez immortalisé par un photographe ; J’espère qu’il touche des « royalties » des dizaines de millions de reproductions affichées dans tout le royaume de Lalaland et dans toutes les maisons.
Lalaland est un pays malade de son armée, avec un roi qui aimerait qu’on le laisse partir, mais qu’on maintient en vie artificiellement, à qui on teint les cheveux, et insuffle du botox pour faire croire que…
Tension politique, violence urbaine, alcoolisme extrême, pauvreté des plus pauvres, au pays de Lalaland, la prostitution est une institution qui profite d’abord à la police, à l’armée et à l’économie.
Lalaland est un pays qui s’est laissé infecter par la violence d’une armée qui commande des armes, tanks et sous-marins à la Chine et à la Russie mais dont elle ne saura probablement jamais se servir, car en Lalaland on achète son grade.
Lalaland est un des pays qui a le plus de généraux au monde mais qui ne se bat pas contre des ennemis extérieurs, mais contre ses propres démons imaginaires.
Lalaland est un pays si « infecté » par les militaires et ses multiples coups qu’elle a aujourd’hui – comme ce pauvre roi de Lalaland - un encéphalogramme plat.
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