Vision du matin au petit déjeuner, un jour sans café, (machine cassée) et premier jour de loi martiale en Thaïlande
Un gros farang en short, bedaine genre barrique de bière, jambes poilues, tatouage de Mickaël Jackson sur le mollet, teeshirt pas frais (il vient de me frôler pour prendre le Bangkok Post), cheveux hirsutes. Sa copine thaïe… Me demande pourquoi elle s’habille, ferait tout aussi bien d’arriver nue, je n’ignore rien de la taille et de la profondeur de son nombril à travers sa robe jersey aussi collante qu’un collant justement, et plus précisément, d’un collant de contention pour voyage en avion au long cours. Son corps à la maigreur de celui d’un mannequin et elle le sait. Bel effet pour couturiers qui prétendent aimer les femmes mais n’habillent que des anorexiques. Jamais vu « gueule » plus antipathique. Profile prognathe accentué par un côté « bégueule » (terme du nord je pense). Une façon de me toiser qui m’amuse, car je souris !
En France il y a des mannequins « mains », « pieds », « corps ». Elle, elle est « corps ». Parfaite pour une publicité « slim fast » ! Rare de croiser personnage aussi déplaisant, sans le moindre charme, je parle de celui qui se lit sur le visage, dans le regard, dans la douceur d’une courbe de pommette ou de menton, dans le sourire.
J’ai connu des petits déj plus agréables. Et fraise sur le gâteau (la cerise c’est d’un commun !), la machine à café est hors service. Alors le thé au lait le matin !
Pas fini ! Je vais la tuer cette nana ! (certains l’appellerait pétasse, grognasse.. oui j’ai lu de mauvais romans !) elle interpelle son compagnon et lui montre du doigt un handicapé déglingué, qui marche les jambes en X ; Un jour j’ai rattrapé l’homme sur la rue Nimman pour lui acheter un billet de loterie (moi acheter un billet de loterie !) Je le hélais, il ne se retournait pas, je le rattrapais et lui touchais doucement le dos, il se retournait et je comprenais qu’il était aussi sourd et muet. Bon, les gestes je connais ! Il est content, une farang qui lui achète des billets de loterie (une façon de ne pas faire l’aumône), il me fait un sourire magnifique. Ses yeux brillent de plaisir ; Il est beau. J’ai envie de l’embrasser. Je me retiens. Ça ne se fait pas. Ma prognathe en collant de contention se moque de la démarche de mon vendeur de billets de loterie. Je vais l’étrangler ! Elle a déjà les yeux légèrement hors des orbites. Une vraie belle moche.
Elle me regarde (elle a senti mes épées d’acier virtuelles) Si elle savait ce que je suis en train d’écrire d’elle cette prétentieuse qui se prend pour une « mia noï » royale ! Prognathe j’ai dit. Pas seulement. Elle dépose la nourriture dans sa bouche tel un pélican. Non pas le sublime pélican qui se crève le cœur pour nourrir ses petits affamés de son sang, non juste un pélican.
Ouf, je me suis fait du bien. Maintenant on va pouvoir parler de choses amusantes : la loi martiale à Bangkok par exemple !
La plume aussi est d'acier dur....les jours sans café.
Rédigé par : Acamay | 20/05/2014 à 08:55
Magnifique! Je compatis. Aussi pour la loi martiale...
Rédigé par : Jean-Claude Torelle | 20/05/2014 à 10:00