La prison, une bonne solution ou une mauvaise solution ? La prison, un endroit d’où l’on sort forcément plus mauvais, pire qu’avant d’y entrer ou… meilleur ? Je n’ai jamais étudié ce sujet, et je n’ai pas lu grand-chose là-dessus, je me garderais donc de répéter ce que disent certains journalistes dont ont peut, parfois, douter de l’honnêteté, tout dépend de « où ils parlent » comme disait Sartre je crois (mais je peux me tromper) et surtout au service de qui ils sont.
Hier, en préparatif de voyage, je fais un tour à la Fnac Montparnasse. Mon regard est attiré par un « personnage » haut en couleur qui interpelle les passants avec une pancarte : « je sors de prison, aidez-moi » ou quelque chose de ce genre.
L’homme a une allure « patibulaire » comme aurait dit Coluche en son temps, mais c’est justement ce qui me retient. Je m’arrête. « Vous pouvez m’aider » me demande-t-il « une petit pièce pour trouver un endroit où dormir ce soir ». Je souris et il interprète intelligemment ce sourire « Je sais, certains me disent qu’on ne fait rien avec une petite pièce, mais je leur dis, que… » et je termine la phrase pour lui…. « des petites pièces finissent par faire une somme suffisante à la fin de la journée »
J’ai envie de lui donner plus qu’une petite pièce, ce que je fais… et Paulo me parle…. De sa détention, de son addiction à la drogue et pas à la rigolote qui fait prendre la vie du bon côté, celle qui rend l’insupportable plus supportable, pas celle qui vous fait danser pendant 48 heures sans fatigue… non la vraie, la dure, l’héroïne. D’ailleurs Paulo a quasiment perdu toutes ses dents…
« Je ne me drogue plus du tout » me dit Paulo. « Et ça je le dois à la prison, à ceux qui m’ont aidé à m’en sortir. J'ai eu la chance d'être bien entouré ». On évoque la méthadone, en grosses doses au début, puis moindres au fur et à mesure que le traitement suit son cours.
Je m’étonne qu’il loue la prison, alors que les nouvelles lois, et l’idée générale sont que la prison est néfaste, qu’on en ressort pire qu’avant d’y entrer etc… « Pour moi, la prison m’a sauvé » dit Paulo. « Elle m’a sauvé de la drogue. Je ne prends plus rien. Je ne bois même pas » dit-il en se pendant vers moi pour que je me rende compte que son haleine est, sinon fraîche, du moins n’exhalant aucun relent d’alcool. « J’ai été aidé par des gens formidables, mais maintenant, il faut que je me batte pour ne plus retomber ». Voilà bien le plus dur parcours pour Paulo.
Alors la prison, bonne ou mauvaise ? Juste une question.
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